La mode est au bon gros rock, un peu pompier mais très catchy, et avec des grosses guitares. Je ne vais pas m’en plaindre. Apparemment, les Amazons n’avaient pas fait l’unanimité avec leur premier album. Moi-même, n’en ayant pas écouté une note, je n’ai pas pu être convaincu, c’est dire. Enfin, bref, « Future dust » a quand même une belle gueule de revanche. Parce que rien qu’avec « Mother », l’un des singles qui ouvre l’album, on est mis au parfum ; le bon gros rock pop indé qui tâche, c’est par ici que ça se passe. Et The Amazons est malin ; si les riffs velus sont de la partie (allô Josh Homme, tu t’en sers pas de celui-là?), le chant, lui, sent bon la pop de stade, même plus accessible qu’un Foo Fighters, et quelques effets lorgnent même vers la pop punk et le rock fusion. Pas très étonnant, puisque ce sont des influences assumées. En soi, « Future dust » n’avance rien de nouveau, et c’est peut-être d’ailleurs déjà ce qui était reproché à son grand frère. Mais voilà, les élèves sont appliqués, et le boulot est fait avec implication et passion. Et ça, ça s’entend. The Amazons vit et respire rock, alors il fait ce qu’il peut pour lui rendre hommage à sa façon, et il y parvient (ici du moins) souvent et sans maladresse. Bien sûr, « Future dust » fait partie de cette horde de disques « mémorables sur l’instant », bourrés de hits immédiats, mais qui ne laissent que peu de traces une fois digérés, à moins que l’auditeur fasse l’effort (pas surhumain au demeurant) de remettre le couvert. Mais comme je n’ai pas grand-chose à lui reprocher, c’est tout le mal que je lui souhaite.
by Dyvvlad