Apparemment, Tarja aime Noël. Ou alors elle a besoin de thunes pour faire ses cadeaux, allez savoir. En tout cas ce « Dark christmas » n’est pas sa première sortie du genre : elle nous a déjà fait le coup avec « From Spirit And Ghost » en 2017. N’ayant pas eu l’occasion de découvrir celui-ci, je ne ferai pas de comparaisons. Ceci dit, au vu du tracklisting et du concept général, je peux m’avancer et affirmer que les deux disques doivent avoir pas mal de points communs. Il s’agit, alors comme maintenant, principalement de réinterprétations de titres classiques, qu’ils soient traditionnels ou plus pop, parmi lesquels se cachent une ou plusieurs compositions personnelles. Et le tout est enveloppé dans une imagerie et des sonorités plus tragiques et inquiétantes que les originaux (et, oui, c’est tant mieux). Le côté metal symphonique est certes présent mais quand même bien en retrait ici, et c’est la voix de soprano (toujours aussi somptueuse) de la chanteuse finlandaise qui est mise à l’honneur. Bien sûr, elle est grandement aidée par des arrangements hollywoodiens et un chœur d’enfant, ainsi que, cerise sur la buche, des vidéos réalisées pour chaque titre. L’ambiance générale ne fait pas mentir le tire de l’album : on est plus proche d’un tim Burton que d’un téléfilm de l’après-midi sur M6. Bon, j’aimerai vous dire que même les boursouflées « All I want for christmas is you » et « Last christmas » sont méconnaissables, mais quand même, difficile de déguiser une princesse en Freddy Krueger. N’ayant jamais été très très sensible à l’art de Nightwish, je me doutais que ce disque ne s’imposerait pas à moi facilement. Pourtant, j’avoue avoir été agréablement surpris par le traitement et le soin apporté aux titres, dont certains sont vraiment très réussis (écoutez donc « Jingle bells » ou « Rudolph the red-nose reindeer » par exemple !). Alors si « Dark christmas » reste à réserver aux amateurs de rock et metal symphonique, ceux-ci en tout cas seront ravis de retrouver la dame si inspirée et flamboyante !
