Retour en grande forme pour les frangins Coombs qui, après un « Road To Rouen » taxé d’ « album de la maturité » car bien plus tranquille que le reste de la discographie du groupe (mais pas moins bon pour autant), revient à un rock plus percutant pour ce sixième album. Assez proche des premiers disques du groupe, et toujours peuplé de pépites pop, « Diamond Hoo Ha » est un sacré bon disque. Oui, mais. S’il reste bien au-dessus de la moyenne des productions du genre, si aucun autre groupe n’égale Supergrass, s’il parvient à merveille à marier pop, glam et rock, il reste un groupe qu’on écoute plus ou moins distraitement, et sur lequel on ne revient que ponctuellement. Pourquoi ? Là je sèche. Cet album n’est pas parfait mais compte des titres vraiment formidables (« Diamond Hoo Ha », « Bad Blood », « When I Needed You », « Butterfly ») qui accrochent immédiatement et durablement l’oreille. C’est juste que, en parfait bonbon acidulé, Supergrass est une sucrerie qui laisse un souvenir excellent en bouche, mais doit se déguster une fois de temps en temps, pour avoir le plaisir de redécouvrir ses nombreuses qualités, et ne pas s’habituer à l’excellence, qui est par essence ponctuelle. Ce qui ne doit pas être une raison suffisante pour bouder ce sixième opus proprement énorme.
Supergrass : Diamond hoo-ha man