
Sun of the Dying a rejoint la belle famille du doom / death en 2013, mais a mis un peu de temps à stabiliser assez son line-up pour s’y sentir assez à l’aise. Ils nous arrivent aujourd’hui avec leur troisième album. Sur celui-ci, les madrilènes accentuent leur côté atmosphérique et mélodiques, amenant plus de profondeur et de textures à leurs titres. On commence par la très longue « Martyrs », qui après une intro lugubre débute sous une forme gothic / doom en chant clair du meilleur effet, avant de lâcher les influences plus funeral doom à la Swallow The Sun première période ; ok les gars, vous m’avez déjà ferré là, avec un titre certes assez classique dans son riffing et son interprétation mais qui respecte tellement l’éthique death doom qu’il est impossible d’y résister. On enchaîne avec, surprise, le titre le plus court de la galette (5 minutes tout pile quand même, ça reste un peu long pour un tiktok), un « Black birds beneath your sky » beaucoup plus sec, froid et lourd, avec toutefois un refrain plus mélodique et épique (qui pour moi malgré tout ne sauve pas tout à fait le titre). « With wings aflame » repart vers la mélancolie profonde pour la même durée à peu près, et une efficacité accrue. « The greatest of winters » est bien plus doom et se délaie petit à petit, laissant la place à plus d’émotion sur sa conclusion. « The house os Asterion » renoue avec une ambiance très Swallow The Sun avec des montées en puissance vraiment très réussies qui rendent le titre épique et passionnant. Enfin, « Of absence » dégaine un piano sobre et élégant qui guide le riff principal d’une conclusion de toute beauté. J’avoue osciller entre le 7 et le 8 pour cet album, préférant de loin les qualités mélodiques et la plus pure expression doom death du combo à ses propensions à la rage, développées plus ici que sur ses précédentes œuvres, et qui apportent certes plus de nuances à son art mais qui le dénaturent quand même un peu. Mais ces deux derniers titres vraiment magnifiques font pencher la balance en leur faveur.






