Ah ouais ! Sum 41 ! On va écouter de la grosse pop punk ! Bim, un taquet derrière le crâne. Comment ? Ben oui, ça fait un bon moment que Sum 41 a lâché la pop punk pour quelque chose qui n’est pas totalement dénué de jovialité, d’immédiateté et de fraîcheur, mais qui ne se repose plus à 100% sur des recettes désormais passées dans le domaine public. Les canadiens ont toujours été tentés de rajouter deux ou trois bonnes rasades de metal de papa dans leur mixture, et l’équilibre s’est fait de plus en plus précaire au fur et à mesure des années Pas étonnant donc qu’on retrouve ici des soli typiquement heavy metal, des riffs velus, une voix suraiguë… Non, je déconne pour le dernier point. Les mélodies en refrain sont toujours marquées du sceau Sum 41, à ce niveau-là les fans de la première heure ne seront pas désarçonnés. Mais pour le reste… Bon, en même temps, il en reste beaucoup, des fans de la première heure qui s’attendent à trouver ici un autre « Fat lip » ? Non, parce que ça fait longtemps que… ah, j’l’ai déjà dit ? Bref. « Order in decline » va franchement chasser sur les terres du heavy metal, mais conserve suffisamment de la personnalité originelle pour que la conversion se fasse en douceur. Et ce ne sont pas les seuls changements qui sont à l’œuvre ici ; on pourrait déceler une certaine influence Muse, et d’autres éléments plus émo pop moderne. De là à penser que ce disque est un joyeux fourre-tout… Il y a un pas que je ne franchirai pas. Non, tout ici coule de source, comme si Linkin Park avait réussi à gérer l’après « Hybrid theory » de façon convenable. Ah, on ne frappe pas les morts à terre, ok. Mais vous avez compris le principe : ce huitième album s’ouvre à un style à la fois plus proche des influences du groupe et de ses aspirations à plus de variété, et franchement, c’est très très réussi. Vous savez quoi ? J’ai hésité avant de me lancer dans l’écoute de ce huitième opus. Quel con !