Bon, alors je sais que c’est réducteur, que ça ne se fait pas, mais quand même, vous brandir le blaze de Myrkur sous le nez pour décrire le premier album du projet solo de l’australienne Emily Highfield n’est pas seulement facile, c’est évident. Ce qui ne signifie pas que Suldusk soit une copie carbone. Il semblerait que l’une des références principales de la jeune femme soit le défunt Trees Of Eternity, que j’avoue ne pas connaître. Mais on va se débrouiller sans. Ce que « Lunar falls » propose, c’est donc un habile mélange entre folk black metal, neo folk et post rock sombre. Une musique à la fois romantique (dans son acception littéraire) et poétique, mais tout de même assez éloignée des poncifs européens du genre. En fait, le nom qui me vient également à l’esprit est Blackmore’s Night. Dans sa simplicité, sa douceur et son côté très accessible (la plupart du temps, les éléments metal intervenant de manière plus que sporadique), Suldusk a vraiment des points communs avec « Shadow of the moon ». On pourrait aussi citer les Anathema les plus progressifs. Bref, « Lunar falls » ne fera pas fuir votre copine / femme / sœur / mère (rayez la mention inutile, remplacez ça par la forme inclusive, enfin démerdez-vous). Ceci dit, son positionnement est tel qu’il pourrait être jugé trop « light » par les fans de metal et trop metal par les fans de dark folk. Ce qui serait assez dommage car ce disque est vraiment plaisant, à défaut d’être très original.