STILLE VOLK : Milharis

Allez hop, je vais commencer cette chronique par un aveu, que dis-je, un mea culpa ; jamais, à la sortie d’ « Hantaoma », le premier album du groupe pyrénéen paru à l’époque sur Holy Records, je n’aurais parié que le groupe survivrait à plus de 4 ou 5 ans d’existence. Parce que, si leur concept de base m’avait charmé (après tout, je l’ai commandé, ce disque!), sa restitution musicale ne me convenait qu’en petite partie. Et aujourd’hui, non seulement le groupe de Patrick Lafforgue et Patrice Roques est toujours debout, mais il vient de sortir, 22 ans plus tard, un nouvel album sur un nouveau label, et quel label : Prophecy ! C’était une raison suffisante pour que je m’accorde une autre chance de succomber à leur folk metal occitan. Et là, j’en imagine beaucoup d’entre-vous avec des yeux ronds et une moue dubitative ; « mais qu’est-ce qu’y bave çui-là ? ». Ah oui, il faut que je vous explique ; Stille Volk, c’est un peu la mise en son de légendes du folklore au travers d’un folk très dark teinté d’influences médiévales, et riche en dramaturgie et grandiloquence. Un style totalement personnel, difficilement comparable à autre chose, et c’est tout à l’honneur du combo. Ce huitième album ne me désarçonne pas, tant chaque élément utilisé ici l’était déjà à l’époque. Toutefois, cela ne signifie pas que rien n’a changé. Tout d’abord, le metal s’est éclipsé. Si l’ambiance est toujours crépusculaire et païenne, cela allège le style. Et puis, les titres s’appuient plus sur la mélodie que sur le texte. Ou du moins parviennent à enchevêtrer les deux de façon à ce qu’on puisse en profiter de l’un sans être gêné par l’autre. L’électricité est toujours là, ce qui évite de confondre Stille Volk avec la horde de formations néo médiévales allemandes, mais ce sont surtout la voix et les textes (en français) qui font la différence et vous feront adhérer ou pas. Pour ma part, « Milharis » a été un compagnon de route très agréable, et m’a rappelé tout ce qui m’avait plu chez Stille Volk sans le côté gauche que je déplorais. Merci donc à ses géniteurs, des êtres passionnés et sincères, et merci Prophecy !

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