Ça fait un petit moment que je ne suis pas tombé sur une note des italiens férus de black metal symphonique Stormlord. Genre vraiment longtemps. Peut-être parce que le combo, s’il ne s’est jamais montré désagréable, ne m’a jamais transcendé non plus. Mais je suis comme ça : je me dis toujours : pourquoi pas ? D’entrée, « Leviathan » plante le décor ; celui d’un black sympho très classique, aux orchestrations assez classieuses et parfaitement intégrées, pas trop pompières et plutôt « lumineuses », ce qui change dans le milieu (même si ce n’est pas ce que je préfère). On y entend aussi ça et là une voix plus claire et épique, des parties instrumentales plus techniques (mais pas de folie non plus). Et on y trouve du vrai black metal, certes parfois un peu « fondu » dans la masse, mais quand même, ça n’est pas un gadget. Tout ça ensemble aboutit à un disque assez copieux de 49 minutes qui, si on apprécie le genre, saura être entendu et aimé. Bon, on en vient aux bémols maintenant. Ceux-ci n’engagent que votre serviteur. Pour moi, l’ensemble est un peu trop lisse et propre. Je préfère les parties black plus raw, les parties orchestrales plus grandioses et riches en émotion et en menace. Bon, c’est un peu ce que je reprochai au groupe sans le dire depuis ses débuts. Pourtant, Stormlord a fait des efforts et des progrès considérables et palpables depuis notre dernière rencontre, c’est indéniable. Mais ce côté « appliqué » et ce manque de personnalité me gênent. Ce qui ne signifie pas que j’ai écouté « Far » en faisant la grimace ; certains titres comme « Vacuna » m’ont d’ailleurs impressionné. Mais dans l’ensemble, ce n’est pas un disque dont je me souviendrai d’ici deux ou trois ans, et je trouve ça dommage.