SPORTS BRA : Spite world

Voici un album sorti courant février en Australie, que je viens de repérer et qui me fait me demander combien de bons disques passent entre les mailles du filet, combien de disques que j’aurais aimé découvrir n’ont pas eu la chance de s’exporter et toucher un public potentiel des milliers de kilomètres plus loin ? « Spite world » est le troisième album du groupe, et aussi le dernier : séparé depuis 2021, celui-ci a quand même voulu sortir ces douze titres, dernier témoignage de sa brève existence. Et il a bien fait. « An hour at a time », son rythme obsédant et ses légères inflexions emo font vraiment bien le job. En fait, Sports Bra était, de son vivant, considéré comme une formation emo, mais à l’écoute de ce disque, je les qualifierai plutôt de rock indé : les allergiques à l’emo ne seront pas si choqués que ça je pense par son contenu. Est-ce que cette étiquette a été un frein à la carrière des australiens. Peut-être. Une autre grosse barrière probable, c’est leur « gay pride » affichée, et des messages type « Made by the queers for the queers » : mouais, bof pour l’inclusion quand même ; limite j’ai l’impression d’être hors-la-loi d’écouter et d’aimer « Spite world » en pur hétéro…Bien sûr, si vous étudiez les paroles avec attention, vous aurez peut-être l’impression que ce disque ne vous reflète pas. Mais moi, je ne me suis jamais arrêté à ça ; c’est l’atmosphère, l’énergie, la musicalité qui sont prépondérantes à mon sens. Et à ce niveau, « Spite world » est plutôt bien doté. Bien sûr, il reste un peu inégal, parfois trop chargé en rage à mon goût, mais il comporte tout de même une belle collection de titres : « An hour at a time », « Divination », « Another world is possible », « You are a fabulous creature », plus quelques autres passages sympathiques. Cet album n’est pas un chef d’œuvre, mais si le groupe l’a aimé assez pour le faire naître, ce n’est pas pour rien, alors je vous encourage à faire sa connaissance.

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    Tags: l, a, ne, d, c, me, plutôt, n, disque, punk

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