Non mais franchement, qui a besoin d’un film pour faire de la musique de film ? C’est ce qu’a du penser Slow Meadow, autrement dit Matt Kidd, en composant ce premier album. Premier album qui sort chez Hammock, label de Hammock, sortant jusqu’ici uniquement les disques de…Hammock. Ça va ? Ça ne fait pas trop de personnages pour vous, vous arrivez à suivre ? Les deux hommes se sont apparemment retrouvés sur pas mal de sujets, et on s’en doute, sur la musique, puisqu’Hammock semble également féru de post rock et musique ambiant. Ce que propose justement Matt Kidd (ah, ben ça alors!). Les modes d’expressions des deux hommes ont forcément quelques similitudes, mais Slow Meadow possède une patte plus soyeuse, plus dramatique, grâce à son utilisation peu parcimonieuse de cordes et de piano. La pochette illustre bien la chose ; on est dans le beau, le triste, le voilé. Hammock (encore lui) apparaît sur le premier et le dernier titre, comme pour un contrôle qualité. Une validation que j’apporte aussi sans mal, puisque ce disque, sans pour autant être inoubliable, remplit largement son cahier des charges.