SIMON STEENSLAND : Let’s go to hell

Je le clame haut et fort depuis des années, je n’aime pas le jazz. Du moins, je n’aime pas le jazz classique, académique, celui qui se contente de marcher dans les pas des autres. Mais le doux dingue, celui qui se perd dans ses propres pensées et en profite pour redéfinir les frontières de la réalité, celui-là m’intéresse. Simon Steensland est un musicien autodidacte suédois révéré par Fredrik Thordendal de Meshuggah. Rien que pour ça, je pense que ça vaut le coup d’explorer plus avant son univers. Mais aussi et surtout, c’est un type aux influences et à l’imagination sans bornes : rock progressif, musique contemporaine, neo classique, musique de film, jazz rock bien sur, et aussi, pourquoi pas, une pointe de metal. « Let’s go to hell », son neuvième album, est composé de trois très longs titres qui nous plongent dans un monde surréaliste et assez cauchemardesques. Une expression musicale qui pourrait être comparée à un Fantomas, avec tout ce que ça implique parfois de non-musicalité. Oui, « Let’s go to hell » est une œuvre que l’on découvre et que l’on vit plutôt qu’on écoute. Un concept en soi, qui demande une implication certaine de la part de ses auditeurs, mais qui vaut le coup de par la richesse de son vocabulaire. On ne s’ennuie pas ici, chaque seconde est un nouveau chapitre, et on les parcourt avec délice ; aussi difficile d’écoute qu’intense et passionnant !

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