Émilie Simon est une artiste à part sur la scène française. Reconnue mais toujours un peu underground, sur une major en gardant un côté très indé dans ses choix artistiques, discrète dans les médias, elle est un mystère que seuls ses disques permettent de percer à jour. On l’avait connue poète et fragile sur « Fleur de Saison », la voici grandiloquente et fantasque sur « The Big Machine », sur lequel plane de plus en plus l’influence de Kate Bush (prégnante sur un titre comme « Nothing To Do With You »). Cette fois, la belle, désormais New Yorkaise d’adoption, a choisi de s’exprimer en anglais. On sent d’ailleurs, tant dans la production que dans les arrangements, que les ambitions d’Émilie l’ont suivie de l’autre côté de l’Atlantique. Sans jamais céder au sirènes du succès commercial trop facile, les titres de ce quatrième album jouent tout de même la carte d’une electro-pop un peu plus accessible, moins intimiste et timide en tout cas. « The Big Machine » porte donc bien son titre, engageant la trentenaire sur un chemin qui la mènera probablement vers la reconnaissance mondiale de son talent flamboyant.
Emilie Simon : Rainbow
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