Les sonorités sixties dans la musique en France, on connaît. Il n’y a pas si longtemps, Forever Pavot nous en remettait une couche avec des sonorités plus cinéma mais des mélodies qui peuvent rappeler celle du « I’m not searching for the meaning of life » introductif de ce deuxième projet (court) des parisiens. Sheitan And The Pussy Magnet a mis le cap sur Albion il y a bien longtemps, et on retrouve ici tout un pan du rock (indé) anglais. Mais si on veut chercher un peu plus loin géographiquement et plus proche chronologiquement, on pourrait citer les Ricochets, version plus sage. Et les Last Shadow Puppets. Et peut-être même la dernière période des Tears For Fears (la voix de Rawad a quelque chose de Roland Orzabal). Je n’ai pas eu le flair ou la chance de suivre les gars depuis leurs débuts, mais les six titres de ce second ep sont un argument massue pour les redécouvrir. Bien sûr, le single « Back into the trap » a tendance à rafler toutes les vues, mais ses camarades sont tous excellents et ont le bon goût de ne vouloir en faire ni trop ni pas assez : concis, efficace, pas surproduit, avec une jolie patine mais sans manières pédantes. Alors oui, c’est désespérément court 16 minutes, affreusement frustrant. Et le fait que cette pépite soit autoproduite est juste incompréhensible. Deux affronts au bon goût à corriger au plus vite !
