
Il y a dix-huit ans, « Dyed in the wool » me transperçait, me bouleversait. Depuis, et même si je n’ai pas toujours adhéré à la suite, Shannon Wright a conservé une petite part de mon âme. Il y a quelques temps, j’apprends qu’elle revient avec un format piano – voix. Et ça me rend déjà un peu dingue, parce que j’envisage déjà les magnifiques titres auxquels ce genre d’exercice va aboutir. ET vous savez quoi ? Je ne me suis pas trompé. Ce disque me renvoie directement au « Vessel for a minor malady » que j’avais tant aimé alors. Les ingrédients sont presque les mêmes : sobriété, délicatesse, mélancolie profonde, ambiances glacées et voix ô combien expressive mais aussi terriblement dépressive. Et des chansons à couper le souffle. Avec juste sept titres, « Providence » s’impose, pour moi, comme l’un des disques de l’année, drapé dans une beauté complètement désarmante. Bon, pour tout dire, j’aurai peut-être écarté l’instrumental donnant son titre au disque, qui pour moi ne s’inscrit pas, ou moins, dans la continuité des autres. Mais le reste est juste magique.