SARAH LANCMAN : Parisienne

J’ai beau être assez ouvert d’esprit niveau musique, j’ai toujours du mal, un mal épidermique, avec certains styles. Ainsi,le terme « jazz » a tendance à me rebuter d’entrée. Et puis, bon, comme tout un chacun, j’ai de gros à priori. Alors quand le nouvel album de Sarah Lancman bien estampillé « Jazz eleven » et s’intitulant « Parisienne » me parvient, il m’apparaît comme un cumulard. Dans le mauvais sens. Et en plus, la dame propose des titres en français. Aïe. Mais quoi qu’il en soit, même si je suis persuadé qu’un disque n’est pas fait pour moi, je lui laisse toujours une chance. « Et ainsi va la vie » installe un style feutré et mélancolique, pas trop démonstratif instrumentalement. Et la voix de Sarah Lancman est sobre, sensible, douce. A vrai dire, je suis assez vite sous le charme de ce premier titre. « Tokyo song » suit le même chemin, pour le même résultat. Même chose pour « C’était pour toi ». Même le fait qu’il s’agisse d’une chanson d’amour ne me dérange pas. Oh, mais qu’est-ce qu’ils m’ont fait dans mon sommeil ??? Bon, suit une reprise de Charles Aznavour, « Parce que ». Sans trop de surprises, elle suit assez fidèlement la trame de l’original, ajoutant ici et là quelques touches jazz assez discrètes. Hélas, « A new start » verse plus dans le smooth jazz avec son saxo bavard, éjectant un peu la constituante mélancolique, et je sens mon allergie revenir. « Dis-le moi », plus enlevé, ne me touche pas beaucoup plus. Heureusement, « Ton silence » et « The moon and I » reviennent à des tons plus sombres, même si elles traitent toujours du thème favori de Mademoiselle, l’amour. Arrive ensuite la deuxième reprise du disque, et celle qui me fait le plus peur, « L’hymne à l’amour ». Il faut dire qu’on en a tellement entendu de versions qu’il est difficile d’être surpris ou conquis. L’interprétation est jolie, mais sans surprise, je ne suis pas transcendé ; difficile d’amener à ce titre plus d’âme que l’original. Suit la version anglaise de « C’était pour toi », « Love you more than I can sing ». Une outro vient clore ce quatrième chapitre solo de la chanteuse et pianiste. Un disque qui fut donc une surprise, et plutôt bonne pour moi, qui m’attendais à n’en écouter qu’une bribe avant de l’abandonner, alors que finalement, son élégance m’a tenu jusqu’au bout…

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