Débarquant avec sa pop hybride en 2008, la jeune femme qu’on appelait à l’époque Santogold nous revient aujourd’hui avec un deuxième album toujours aussi créatif et bien fichu. Ok, j’ai un peu foutu en l’air le suspense, là, mais bon, vous vous en seriez vite rendu compte. Santigold donc, c’est un savant mélange entre pop, électro, hip-hop, dub et soul. Bizarre sur le papier, le mélange s’avère assez efficace et addictif. Et surtout, susceptible d’accrocher l’oreille d’un public assez large. Il suffit d’écouter le premier single de ce nouvel ovni, « Disparate Youth », pour s’en convaincre ; dansant, original, en un mot imparable. Le souci avec un tel objet, et avec la demoiselle, c’est qu’étant extrêmement entourée (et plutôt bien d’ailleurs), ses disques ont tendance à ressembler à un collage de tubes tous genres confondus plutôt qu’à de vrais albums, avec une unité, un début, une fin, une logique de progression. D’où cette impression de fourre-tout, pas désagréable mais inégal, et ma difficulté à déterminer si cet album est juste bon ou simplement indispensable.
Santigold : Disparate youth
Santigold : Big mouth