« Howl » ? Vraiment ? Si hurlement il y a ici, il est glacé, muet, désespéré. Entre electro froide et house de catacombe, Rival Consoles installe au sein de ce troisième album une ambiance intimiste, claustrophobe, voir même inquiétante. De belles nappes ambiant habillent les titres, totalement instrumentaux mais suffisamment diversifiés dans la forme et dans les sonorités pour faire passer la pilule. Difficile d’analyser pleinement ce qui découle de l’écoute de ce disque. On ne peut pas en dire qu’il est follement original, mais il ne s’inspire pourtant que de bribes de la musique de ses congénères pour construire la sienne. On ne peut pas en dire qu’il est soporifique, mais il a facilement tendance à vous plonger dans un état de semi-conscience. Étrange et plus riche qu’il n’y paraît au premier abord, comportant quelques plans exogènes rappelant la pop et le rock, Rival Consoles est une formation à découvrir, qui pourrait bien étonner ceux qui pensent que l’électro ambiant n’a plus rien à leur offrir.