
Depuis sa création par des membres de grands groupes de death metal souhaitant proposer autre chose, huhu, excusez-moi, la même chose calibrée différemment, le New-Yorkais Pyrexia n’a jamais brillé par son avant-gardisme. Comment ? Pas le sujet, me dites-vous ? Oui, vous avez raison. Le groupe n’a pas vraiment d’autre intention que d’envoyer dans les gencives un gros gros brutal death infusé grind et core par moment. Et il y parvient d’ailleurs très bien. Se plaindra-t-on de la qualité de ce « Gravitas maximus », sixième album du groupe ? Non. Parce que soit on sait ce qu’on est venu y chercher, soit on est déjà parti au bout de la dixième seconde sans regarder en arrière. Et pourtant. Quand j’en ai lancé la lecture, j’avoue que la teneur des deux premiers morceaux (et d’une bonne partie des suivants) ne m’a ni surpris ni chamboulé. Mais au début de « The day the earth shook (survival of the fittest) », le sample de Mobb Deep m’a bien fait dresser l’oreille. Et le côté mid-tempo et plus groovy de ce titre, sensiblement plus accrocheur (sans être du tout une reprise, n’allez pas vous imaginer des choses) m’a tenu attentif plus longtemps. Le fait est que, parfois, quand il le souhaite, Pyrexia sait proposer autre chose et sortir de son sillon creusé très, très profond. Ce qu’il y a, c’est que ça ne l’intéresse pas beaucoup. Ok, soit, on l’accepte. On notera aussi les accents plus « old school » d’un riff de « Rule of 2 » qui rend bien, et on appréciera le côté plus catchy de la chanson-titre. Au-delà de ça, Pyrexia reste ce qu’il est ; affreux, sale et méchant. Et ça tombe bien, c’est ça qu’on est venu chercher. Bon, par contre, 24 minutes pour un album, ça reste bien trop court.