PURE OBSESSIONS & RED NIGHTS : Heirs of the red nights

Pure Obsessions & Red Nights, c’est avant tout le projet de Philippe Deschemin. Et Philippe, il aime Depeche Mode, The Cure, Marilyn Manson et Nine Inch Nails. A quel point ? Peut-être un peu trop. Non,mais entendons-nous bien ; moi aussi j’aime beaucoup ces groupes, mais sur « Sadie wants the night », la référence à « Strangelove » de Depeche Mode est à la limite du plagiat… Ceci dit, le titre est assez bon, c’est sûr. Même si je lui préfère le second, « The dagger in the flesh », qui lui ne me rappelle rien, en tout cas de façon aussi flagrante. J’ai lu que le groupe, autrefois appelé PORN, avait évolué d’un metal indus vers ce style plus épuré et synth pop récemment. On ne retrouve effectivement quasiment pas de trace de son passé (plus) tourmenté ici, hormis principalement le caractère sombre de la musique et des paroles (et une pointe vocale sur « The heartbeat of the night »). « Heirs of the night » enchaîne les titres au format single, aux mélodies catchy dansantes mais pas trop, le tout avec une patte vocale aux accents tragiques mais toujours pop ; on ne verse jamais franchement dans l’electro goth ici. Les compositions utilisent ça et là des gimmicks malins, et capitalisent sur des refrains et des lignes mélodiques qui se retiennent facilement. Mais le revers de la médaille, c’est cette ressemblance entre les titres ; ils présentent la même structure, les mêmes qualités, des sonorités comparables et une interprétation similaire. Je ne peux pas juger négativement ce disque, parce qu’objectivement, il est plutôt bon « dans son genre ». Mais il lui manque tout de même la part de folie que son auteur chérissait chez ses idoles.

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