Et de trois pour les fous furieux de Pryapisme. Si certains voient encore la formation française comme une vaste blague, elle semble bien décidée à montrer qu’elle n’est pas que ça. Oh, certes, le délire autour des chats développé depuis des années n’aide pas à prendre Pryapisme au sérieux (ce qu’il ne semble pas souhaiter, du reste), mais musicalement, ce nouvel album est encore plus impressionnant de maîtrise et de fantaisie mélodique. Electro, metal, jazz, expérimental, « Diabolicus felinae pandemonium » met tout dans un shaker et secoue bien fort. Le résultat est parfois un poil indigeste ; ça part dans tous les sens, c’est complexe et décomplexé à la fois. Le positionnement 100% instrumental est, c’est vrai, contrebalancé par une imagination sans faille. Mais ça reste quand même assez difficile à s’enquiller d’un coup. Il faudra donc s’y reprendre à plusieurs fois pour assimiler chaque particularité, chaque retournement de situation. Si vous êtes prêts à affronter ça sans sourciller, alors vous serez récompensés par un milliard d’idées compactées en 10 titres et presque une heure, qui représentent une carrière entière de mélodies pour certaines autres formations. Fou, ok, capillotracté, évidemment, mais génial, Pryapisme s’avère aussi dur à imiter qu’à suivre, et c’est tant mieux !