
Oh ça j’adore. Regardez-moi le look de ce premier album du groupe de Philadelphie Poison Rüin : ça ressemble, bah, à rien en fait. En le regardant, vous pouvez penser à du heavy metal de papa, à la limite à du black metal, surtout que c’est signé chez Relapse. Allez, je vous laisse même écouter l’intro de « Pinnacle of ecstasy » ; pas plus avancés hein ? Comment ? Du doom ? Oui, ça ressemble. Mais franchement, qui m’aurait avancé que les gars jouent du punk bien crade ? Ok, celui-ci surfe sur une imagerie neo-médiévale, pique des sonorités y faisant référence, et parfois des accordages assez doomy, et des guitares proto metal, mais quand même, c’est pas énorme ? Alors certains disent qu’il y a du post punk ici, ou du dungeon synth. Euh, pas trouvé. Ok c’est froid, cru,et parfois un peu flippant, mais ça n’a quand même pas grand-chose à voir. « Harvest » est définitivement un alien, avec son parti-pris sonore qui en rebutera probablement certains, son imagerie qui fera se moquer d’autres, son style qui regarde ouvertement dans le rétro (parler de lo-fi est un euphémisme). Mais qu’il est bon ! Les gimmicks médiévaux, soignés, originaux dans leur placement comme dans leur mélodie, contrastent vraiment avec le reste, assez brut et direct. Mais les deux sont un régal pour moi, et la combinaison des deux est juste jouissive. « Harvest » réussit le pari de faire de l’unique avec du connu, et ça, c’est assez énorme ; si vous aimez le punk, voilà une récolte à ne pas rater !






