Formé en 2023, Pillar Of Light n’aura pas attendu longtemps avant de nous asséner son premier album. Les américains développent un style sombre et rageur entre sludge, post hardcore et doom, avec une pointe de post metal. Seul un des membres a eu une expérience de groupe précédente ; on est donc sur de véritables nouveaux-venus. Au programme ici, six longs titres et un interlude. On y appréciera le fait que les guitares se fassent moins lourdes parfois, distillant une ambiance plus proche du post rock ou du shoegaze. Mais aussi les quelques changements de rythmes, et pas toujours dans le sens lent vers plus lent. L’exemple le plus parlant à ce niveau est « Infernal gaze » qui nous dégaine un blast beat qu’on avait pas vu arriver. On y appréciera moins (en tout cas pour ma part) la voix hurlée un peu trop rough et « systématique », qui gagnerait à être modulée, au moins sur les parties les plus calmes avec lesquelles elle dénote un peu trop. Ce qui peut paraître saugrenu quand on connaît mon amour pour Disbelief, avec lesquels Pillar Of Light a de nombreux points communs. Mais voilà, même si les accointances sont présentes, même si la musique du groupe présente une intensité dramatique certaine, « Caldera » reste un premier opus, et a donc quelques systématismes et tics à gommer avant d’imposer ses créateurs comme un acteur du genre avec lequel il faut compter à l’avenir. Ce qui n’empêchera pas le groupe de marquer quelques esprits par sa personnalité complexe et marquée.
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