Sixième album pour les chantres du djent Periphery. Et quand on sait que les américains ont lancé leur petite affaire en 2005 seulement, on se doute qu’ils ne sont pas du genre à chômer. Pourtant, et c’est chose rare, le groupe de Washington a pris son temps (quelques mois) pour composer ce nouvel opus. Pensez donc : trois ans séparent ce disque du précédent ! Periphery en a profité pour travailler ses compositions de façon à faire le bilan de ses quelques années d’existence. On y retrouve donc les sempiternelles influences Meshuggah (après tout, c’est le groupe culte qui a poussé Misha Mansoor à fonder son groupe), du bon metalcore, des grosses tranches d’ambiant et d’electro, pas mal d’éléments progressifs, et quelques touches plus pop. Le tout condensé en un peu plus d’une heure. De quoi contenter tous les fans du groupe, et en attirer de nouveaux. Car inutile de se torturer l’esprit trop longtemps pour se rendre compte que « IV » est très agréable à écouter. Sa brutalité est largement compensée par ses qualités mélodiques. Même les titres les plus méchants n’ont pas ce côté frénétique, massif et rebutant que je reprochais à leur modèle il y a quelques années. Alors certains diront peut-être que c’est la version easy listening des suédois, et ça les regarde. Ce n’est ni faux ni vrai, pour moi. Peu importe les débats tant qu’on peut écouter de la bonne musique. Et on en manque pas ici. Bien sûr, les nombreux allers et retours stylistiques de ce disque pourront paraître indigestes à certains, mais ça reste une démonstration de force.