Peu de chances que vous ayez déjà entendu parler de Palodine, obscur groupe américain proposant une musique au croisement du blues rock, de l’americana et de la folk. Pourtant, si vous avez dans votre discothèque personnelle un disque de fin de carrière de Sixteen Horsepower, ou mieux, de Woven Hand, ce groupe pourrait bien vous intéresser. Partis quatre mais vite revenus à la formule duo, Palodine (un noCe disque, le m qui ne veut rien dire, ne cherchez pas) pratique un style globalement assez sombre et mélancolique, même s’il s’autorise à l’occasion quelques percées ensoleillées. Ce disque, le quatrième, ne fait pas exception à la règle. C’est celui d’amoureux de l’americana orageuse, d’artisans qui se font plaisir avant tout. Il y a du potentiel ici. Un potentiel dont on peut regretter qu’il soit parfois sous-exploité, ou mal du moins, comme sur le premier titre « Holly rollers », qui part bien mais ne décolle jamais vraiment, « High horse » qui tourne en rond, « High desert hymns », trop longue (je crois qu’il faut lâcher le « H », j’y vois un signe) et quelques passages plus poussifs et, il faut bien le dire, interchangeables. Mais il y a aussi de bonnes idées et des chansons abouties, de purs moments d’authenticité, où on s’imagine admirer un coucher de soleil sur le desert canyon. Ce qui aboutit à une moyenne plutôt bonne, et à un album qu’on réservera à ceux qui n’ont pas peur de se frotter à la musique de l’amérique profonde.
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