Ils ne sont pas suédois, et ne vendent pas de voiture. Ovlov est un groupe américain pure souche, biberonné au rock indé volontiers grésillant et fuzzy de la fin des eighties et du début des nineties. Une esthétique qui transparaît dès l’entame de « Baby alligator » et qui ne cessera de faire vibrer nos cages à miel durant la demi-heure de cet album de reformation. Pour schématiser, « Tru » a un peu la tronche d’une collision entre Swell et Dinosaur Jr : un compromis entre orfèvrerie pop, distance grunge et attitude indie rock. Vous l’aurez compris, tout est question de nuances ici. On a d’abord l’impression que la beauté se cache derrière un mur de guitares, mais on se rend vite compte que la puissance des décibels n’est là que pour magnifier les chansons. Bah, l’oeuf ou la poule, peu importe, l’essentiel, c’est que ça fonctionne. Et étant donné le taux de réécoute de cet opus, mon casque peut attester que c’est le cas. On apprécie tout de même la fin de « The best of you » qui amène une touche de modernité, et l’accalmie temporaire de « Tru punk » qui permet de reprendre de l’air. « Tru » est un sacré bon brûlot, et si vous aimez les groupes précités, Sebadoh, Slint et consorts, vous devriez être comme dans des charentaises en sa compagnie. Joli coup !
Ovlov : Reallly bees
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