
Mes souvenirs du groupe grèc de gothic doom On Thorns I lay sont très lointains. Je me souviens avoir acheté le cd de leur album « Crystal tears » de 1999, pas mal foutu d’ailleurs, puis les avoir suivis dans leur période roumaine (où les membres avaient séjourné pour études) pour l’album suivant « Future narcotic », pour lequel la magie avait moins fait effet. Après ça, j’ai dû voir passer le nom du groupe à une ou deux reprises, mais rien qui ne m’avait donné envie de savoir si le groupe faisait autre chose que vivoter tout au long de ces années. C’est d’ailleurs un peu par dépit que je me suis dit « pourquoi pas ? » à l’évocation de la sortie de ce nouvel album. Et bien contre toute attente, celui-ci est plutôt très bon. Bien sûr, on a du mal à s’ôter de la bouche à référence musicale au Swallow The Sun des débuts et son death doom profond et désespéré, avec lequel ce onzième album (si on compte le disque fantôme) a quand même beaucoup de points communs. Mais puisque les finlandais ont fait le choix de progressivement s’en éloigner, après tout, la place est vacante… Et le combo grec fait largement aussi bien, on ne peut pas lui enlever ça. Il se paie même le culot d’insérer un peu de son folklore musical sur l’intro de « Crestfallen » ou sur « Thorns of fire » (et ça sonne super bien). Pour le reste, c’est comme dit plus haut très classique. On peut certes y trouver des influences autres ; boostez le tempo de « Thorns of fire » et vous aurez un titre de black pur, fermez les yeux et sur quelques titres vous pourrez entendre des guitares qui rappellent Paradise Lost… Mais dans l’ensemble, ce sont des éléments connus qui sont délayés le long des quarante-trois minutes offertes ici. Ce qui n’empêche pas On Thorns I Lay de nous donner une leçon de funeral doom. Chaque titre (bon, ok, il n’y en a que 6) est mémorable et intense dans son genre (même si le dernier mérite un peu plus son statut de single). Un tour de force !






