Là, je suis content, parce que je peux me la péter, et affirmer que je suis assidûment la carrière de ces allemands depuis 2006. Bon, bien sûr, ils n’ont pas sorti d’albums depuis, puisqu’ils étaient séparés. Mais bon, on va dire que ça compte pas. Et donc, cet album éponyme est le huitième du groupe, groupe qui ne s’est jamais illustré par son désir de renverser l’ordre établi. Et qui n’a à priori pas prévu de le faire non plus cette année ; on retrouve ici le style classique et efficace du groupe, un black metal mélodique et véhément, aux entournures sympho et death. Un retour qui fait la part belle à la glorification de satan et qui se place dans une mouvance revival nineties. On y retrouve les tics, les sonorités et les ambiances qu’on connaît déjà si on pratiquait la scène à l’époque ou si on l’a étudié sérieusement depuis. Et, oui, ça peut fonctionner sans mal, puisque l’album ne souffre pas vraiment de baisse de tension, et bénéficie d’un son peut-être un peu plus carré et propre que ce dont les allemands disposaient il y a quelques temps. Mais bon, est-ce que ça suffit à en faire un classique immédiat, un plaisir coupable, une madeleine de Proust ? La réponse est non. Je ne peux pas dire que je passe un sale quart d’heure avec ce disque, mais… je m’y ennuie. Il y a ici de la volonté, de l’énergie, une bonne dose de haine, une volonté de conquête. Mais ça ne suffit pas ; Mystic Circle n’a pas su ici sortir de ses habitudes et de sa culture du genre pour en proposer une relecture captivante. En fait, de relecture, il n’y en a aucune, on ne (re)trouve ici que ce qu’on connaît déjà. Bien, mais insuffisant.
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