Le violon et le metal ont toujours fait bon ménage. De Skyclad à My Dying Bride, nombreuses sont les formations qui se sont essayées à l’exercice du métissage, souvent avec une certaine réussite ; ce n’est pas la chose la plus difficile qui soit. Par contre, marier le violon avec du neo black metal, là, ça devient moins évident et plus prometteur. Les italiens de Mourning Mist ont choisi avec ce premier album de faire se rencontrer black, death, doom et dark metal, le tout avec des structures clairement avant-gardistes et une multiplicité d’ambiances. Pour tout vous dire, je me suis laissé guider par la pochette sas vraiment savoir où j’allais ni qui j’allais écouter. Et quand les premières mesures de « The flowing » débarquent, j’ai vraiment l’impression que je vais m’enfiler un album de death doom. Et si la suite me donne vite tort, la base lancinante et lourde est bien là, et amène une identité à un post black qui n’est finalement pas loin de n’en avoir que le nom. Car de black, il y en a fort peu ici ; quelques riffs et voix disséminés, et bien entendu une ambiance générale très sombre. Les voix death et thrashy viennent compléter la palette vocale. Mais c’est bien le violon qui mène le jeu ; utilisé comme une guitare rythmique, comme un clavier, ou même comme un sampler via des stridences, il est au cœur des compositions, et les parties où il est moins présent sont d’ailleurs les moins réussies. Maintenant, puisqu’il faut se prononcer clairement, disons que ce « Mourning mist » reste un premier album, à la fois plein de belles promesses et de grosses approximations. C’est hélas ce manque d’équilibre général que l’on retient au final.
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- 75Je ne sais pas depuis combien de temps ils rongent leur frein, ces tunisiens, mais arriver tranquillement avec sous le bras 90 minutes d’un style hybride entre doom, death et post metal, à forte consonance mystique (les œuvres d’Omination sont inspirées de relecture d’écrits chrétiens), il faut oser. Autant dire…