Bon. Après avoir lu cette chronique (ceci est un paradoxe temporel, attention!), vous allez vous dire ; « mais il fait une fixette sur les saxos, ce mec ?! ». Eh ben, c’est même pas vrai. Oui, bon, ok, ce disque en est gorgé. Mais ma rencontre avec Moon Hooch, est aussi fortuite qu’elle est heureuse.
Le trio de Brooklyn est un drôle de numéro entre jazz fusion et electro jazz. Et si le saxo mène la danse au sein de titres principalement instrumentaux et fiévreux (les saxos en fait, ici la formule est saxo + saxo + batterie), quelques passages plus pop entrecoupent l’album. Ces titres chantés sont vraiment une bouffée d’air frais au sein d’un disque très réussi mais un poil trop long. Ils font également intervenir plus de sonorités électro-pop et (forcément) le dosage de saxo y est moins salé. Ne vous méprenez pas ; même les titres les plus « spicy » sont délicieux, c’est juste que dans un menu, il faut savoir varier les mets pour éviter l’overdose. Moon Hooch est un mets de choix, qui ne saurait être réservé aux amateurs de jazz mutant malgré ses couleurs bleues, car il traîne avec lui une énergie à la fois très rock et assez dansante qui le place à la croisée de plusieurs mondes. Bel engin !