Qui est fan de Mike Patton sait bien qu’il doit s’attendre à tout venant de cet artiste iconoclaste. Mais j’avoue que quand j’ai vu ce disque sur la liste des sorties, je me suis demandé à quoi pourrait bien ressembler une telle collaboration. Bon, j’avoue que là aussi, je m’attendais à tout sauf ça : bah ça ressemble à un disque des Avett Brothers… avec Mike Patton. Quoi, c’est tout ? Bah oui. Et comment ça s’est fait ? Il se trouve que les frangins Avette admiraient Patton depuis longtemps (tu m’étonnes). Et il se trouve que Mike appréciait aussi leur caractère authentique. Qui a contacté qui en premier, difficile de le savoir, toujours est-il que les 3 ont commencé à échangé par texto, puis s’échanger des idées de titres par message, sans vraiment savoir comment tout ça allait finir. Et quelques mois plus tard, ils avaient assez de matériel pour faire un album. Et ça ressemble donc à du country / folk, avec une patte un peu crooner par moments, une production un peu plus aventureuse (signée Patton), et quelques titres qui sortent vraiment du lot comme « Heaven’s breath » ou « The ox driver’s song ». Est-ce que tout ça justifiait vraiment une sortie chez Ipecac, et sans vouloir être méchant, une sortie tout court ? Euh… J’adore Patton, et je ne kiffe pas trop la musique des Avett Brothers, que je trouve un peu trop académique. Cette union aurait pu m’aider à faire passer la pillule des uns avec la folie de l’autre. Et bien non. Certes, le disque est un peu plus hors normes que je veux bien le dire, mais franchement pas assez pour en faire autre chose qu’une curiosité pour moi. Patton s’est mis au service des frangins Avett, il leur offre ici sa vision de leur art, c’est sûr, mais il n’y a pas la rencontre du troisième type que j’attendais. Alors je vais laisser ça là pour qui veut ; ce n’est pas pour moi.
Instagram (The Avett Brothers)
