Les allemands de Meute continuent leur relecture d’une musique électronique version fanfare. Encore une fois, il est difficile de faire la distinction entre les titres repris et les originaux composés pour l’occasion ; ici, ils sont au nombre de quatre. Et je dois dire que je serais bien en peine de les reconnaître, également parce que je ne connais tout simplement pas le matériel de départ. C’est là toute la difficulté ; parvenir à jauger un disque en faisant abstraction de son concept de départ. Musicalement, c’est toujours aussi intéressant et innovant, même si les rythmes et mélodies de « Empor » sont à mon sens moins catchy que sur le précédent album « Taumel ». Le tour de force du groupe est qu’il parvient à nous faire douter de ce qui a été composé ensemble ou par d’autres. Mais on ressent plus ici (ce n’est que ma deuxième rencontre avec le collectif) la « patte » du groupe, on y perçoit ses automatismes, et ça me gène un peu, parce que la magie de la découverte est passée, et que j’ai un peu trop l’impression d’entrer dans des pantoufles, alors que je préférerais être un peu bousculé. Bien sûr, l’ensemble reste de qualité et maîtrisé, mais je reste tout de même un peu sur ma faim.
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