LUMEN AD MORTEM : Upon the edge of darkness

Premier album pour ces blackeux australiens qui ont choisi de s’illustrer dans un black atmosphérique volontiers flippant, et mis en scène à grand renfort de claviers. Ce qui n’est pas une critique d’ailleurs ; il suffit de lancer la galette et se faire submerger par la vague d’angoisse de l’intro de « Infinite resonance » pour se convaincre du bien-fondé de la chose ; c’est à la fois original et très bien pensé. « Upon the edge of darkness », c’est 6 titres assez longs (entre 5 et 9 minutes, à la louche) qui se font donc une place dans le cercle fermé des traditionalistes du black atmosphérique, mais avec un petit quelque chose en plus. Ce petit quelque chose, c’est leur propension à proposer des orchestrations épiques, un peu grandioses, sans toutefois des moyens démesurés. Si on leur enlève ça, concrètement, ça reste très classique, évoquant les grands noms des nineties. On pourra penser à Emperor, même si Lumen Ad Mortem sonne un peu plus classique dans ses riffs et sa mise en place. Le trio s’est nourri de toutes les formations qu’il a pu écouter à la grande époque du genre, et on pourrait s’amuser à repérer la provenance de tel ou tel élément, mais quel intérêt ? Oui, l’originalité dans le riffing et la forme générale ne sont pas forcément de mise, c’est un fait établi. Mais il n’est pas dit que les australiens ne changent pas la donne, en se hissant progressivement sur le podium du genre grâce à une orchestration bien plus subtile et évocatrice que chez la plupart de ses confrères même les plus illustres. Du moins, c’est ce qui pourrait arriver s’ils continuent dans cette voie, ce qu’on ne peut qu’appeler de nos prières, oups, invocations. Attention, j’ai dit subtile ; ne vous attendez donc pas à trouver un style orchestral ; ici l’ambiance est distillée quand elle doit l’être uniquement, elle ne se substitue pas à la matière première black. Les morceaux peuvent donc prendre la forme d’un « Ethereal » assez brut (avec un côté cascadian) ou d’un « Thought and memory » bien plus tentaculaire. Et les deux sont intéressants et réussis ; on a donc pas fini d’attendre de belles choses de Lumen Ad Mortem !

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