CIEMRA : The thread of darkness

Aujourd’hui c’est le jour de l’exotisme ; je chronique un groupe de black biélorusse, avec en plus une femme derrière le micro. Chouette ! Pour ce premier album, Ciemra (qui signifie « ténèbres » dans sa langue natale) a dilué son discours anti-religieux assez classique au sein d’un style qui lui, s’écarte un peu du pur black raw auquel on aurait pu s’attendre ici, l’artwork jouant un peu contre lui. Bien sûr, l’ensemble est véhément, haineux, mais l’intensité est dosée de façon à aménager des moments un peu plus atmo et mélodiques. Le groupe reconnaît s’inspirer à la fois du style nord-européen classique comme des mouvements plus modernes. Bien sûr, ces derniers occupent une place moins importante ici, mais leur présence est tout de même notable et permet à « The thread of darkness » de ne pas, ou moins en tout cas, souffrir d’un aspect monolithique et asphyxiant. Côté texte et inspiration, on reste dans du très classique par contre : Ciemra s’oppose à toute religion, ordre établi, conceptions classiques de la société et de l’univers, en appelle aux forces occultes et naturelles à l’oeuvre. Il est difficile, si on ne le sait pas d’avance, de détecter de la féminité dans la voix de Malvain ; celle-ci n’a rien à envier à ses homologues masculins, et n’est jamais utilisée comme faire-valoir par le groupe : tant mieux ! Au contraire, c’est une voix masculine claire qui est parfois utilisée pour créer une nuance. « The thread of darkness » reste, malgré ses penchants plus mélodiques, une pure œuvre de black metal, assez puriste dans sa forme, complètement maléfique et amère, portée par des sons tranchants et une voix démente. Pas de déception à l’horizon ici !

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