
Dans quelques années, je serai curieux de lire une étude sur le nombre de personnes ayant vu leur vie transformée suite au confinement. Peut-être alors créera-t-on un congé annuel confinement de 3 jours, une semaine, lors duquel la planète pourrait respirer un peu, et sa population vivre au ralenti, face à elle-même, redécouvrant ses priorités ? Bref, Lovejoy est l’un de ces nombreux groupes formés durant cette période. Si Lovejoy a sorti quelques ep durant la période, il a pris son temps pour tourner les chansons de ce premier album dans tous les sens, histiure de leur donner le maximum de consistance avant de les offrir au monde. Et si e ne peux pas faire le comparatif des deux, je peux tout de même avancer qu’il a bien fait. Parce que le combo est assez modeste en l’appelant « One simple trick », ce disque. Habile mélange d’indie rock et d’une pop un peu plus grand public, il enchaîne les mélodies efficaces et les tournures plus fines. Dès l’entame, « Baptism » me bouscule tranquillement. Si je devais décrire l’album dans son intégralité en deux mots, ce serait probablement ça : « bousculade tranquille ». Parce que si les titres ne manquent pas de peps et peuvent largement être qualifiés de rock, la voix de Will Gold et la forme des chansons, même si elle emprunte parfois au post punk, ne va pas faire fuir les allergiques aux décibels. Je sais, dans ma bouche ça peut sonner comme une critique, mais pas du tout ; je prends vraiment du bon temps avec « One simple trick ». Maintenant, je le prends pour ce qu’il est ; un bon disque, mais dont le relatif classicisme l’éloigne un peu de l’énorme coup de coeur. Oui, c’est agréable, mais on a un peu tendance à l’oublier une fois qu’on en est sorti.






