C’est connu : j’adore les albums de reprises. Alors oui, Lord Of The Lost n’a pas renversé ma vie en 2016 avec Empyrean, mais il présentait un style aussi efficace que très classique, alors pourquoi pas ? Bon, au départ, on se dit que « Weapons of mass seduction » ne brille pas par son originalité en terme de playlist : on commence par une « Shock to the system » un peu trop proche de l’originale, et une fois « Unstoppable » (de Sia) passée, on arrive à un autre passage obligé des albums de reprises, « Smalltown boy » (je ne compte plus les reprises de ce titre). Par la suite, on est un peu plus surpris : Michael Jackson, Judas Priest, Keane, Lady Gaga, The Ark, The Pretty Reckless, et pas mal d’autres bien plus confidentiels se bousculent ici. Il faut dire que dans sa version deluxe, le disque se compose de 3 galettes, soit 32 titres ! Alors vous me direz, il est compliqué de se montrer créatif en terme d’interprétation sur une telle somme de chansons ! Et vous aurez raison ; ce n’est clairement pas ce que les allemands semblent chercher, et donc on reconnaît aussi bien l’original que le style de l’interprète. Ce qui, en soit, n’est pas si mal. Alors pourquoi j’ai l’air de me plaindre ? Bah parce que tout simplement, je pense que Lord Of The Lost n’est pas vraiment fait pour moi ; les gars trustent les premières places des charts teutons, c’est tant mieux pour eux, mais leur musique me fait le même effet que les cadors des charts de ce côté-ci du Rhin : ils me glissent dessus comme un pingouin sur la banquise. Si bien que je suis assez content de n’avoir entre les mains « que » la version double ; je m’y ennuie hélas déjà bien assez. Le metal industriel de Lord Of The Lost est d’une précision et d’un dosage parfait pour plaire aux masses, certes, mais bien trop consensuel pour ne tirer de moi que l’expression d’un ennui profond.
