ACT TRAGIC : In the afterlife

Act Tragic est un autre one-man band américain, qui s’exprime au travers d’un rock indé mâtiné de pop. Le musicien et compositeur derrière ce projet semble être sur une phase boulimique de composition, puisque son premier album est sorti en janvier 2023, et celui-ci en décembre. Une rapidité qui peut faire peur : on en a connu d’autres qui ont confondu précipitation et efficience. Je sais que cette phrase manque d’assurance, mais c’est juste parce que je n’ai pas eu l’occasion de jeter une oreille sur l’aîné de « In the afterlife », et donc de comparer leurs atouts. Cependant, ce dernier album en a tout de même. Comme son nom l’indique, il prend racine dans l’évocation des forces qui nous guident tout au long de la vie et éventuellement après, s’attache à explorer des sujets comme la vie, la mort, l’amour et ses déboires. L’album débute sous des cieux assez lo-fi avec le morceau-titre qui, l’air de rien et tout imparfait qu’il soit, parvient à se frayer un chemin. Mais ce n’est qu’un brouillon qui nous prépare à une « broke the wrench » bien plus accrocheuse et immédiate. Avec son petit air electro rock rétro, il donne un autre éclairage sur Act Tragic. C’est une belle chanson tragique (« Where the cold wind blows »), l’une des plus réussies du disque, qui lui fait suite. Malheureusement, on arrive ensuite à deux titres plus faiblards : la très Depeche Mode « Words die with me », et la balade mollassonne « Confide in me ». « Left with crumbs » rattrape un peu la bévue, même si elle trahit un peu les tics de composition du monsieur. Elle est suivie de près par la fantomatique « Fade », avant que le rythme plus énergique de « Eternal connection » et ses claviers hantés ne lui emboîtent le pas. Hélas l’ambiance retombe un peu encore avec « Not by blood » et « My brother shaped who I am ». Enfin, la finale « Is this the afterlife ? » nous permet de terminer sur une note plus encourageante à défaut d’être joyeuse. Act Tragic signe donc un album qu’on aura du mal à qualifier de franche réussite, mais qui comporte de bonnes idées et une écriture sensible et personnelle qui ne demande qu’à se développer.

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