Jamais entendu parler de ce groupe avant. Et pourtant, les allemands en sont à leur sixième album studio tout de même ! Alors, bien sûr, sont passés par là un recadrage musical, apparemment d’ailleurs sur cet album tout particulièrement (sont passés du metal heavy glamouze au metal industriel, en gros), et les valses de membres. Et tout ça en à peine neuf ans. Autant dire que Lord Of The Lost ne manque pas d’expérience malgré son (tout est relatif) jeune âge. Metal industriel, donc. Oui, mais oubliez dissonances, dee-jaying sauvage et crossover à la The Browning présentés il y a quelques temps. Ici, mesdames et messieurs, on fait dans le metal indus pour les stades, celui qui est parfaitement calibré, d’où rien ne dépasse, que tous les metalleux peuvent chanter à tue-tête en concert. Car les hambourgeois en ont sous le steak (j’vous ai dit que je suis fatigué en ce moment ?), et jouent donc les petits malins en opérant un savant mélange de Lordi et Pain, en prenant soin d’y injecter des éléments metal extrême (oui, bon, des voix disséminées ça et là) qui rassurent le « trve metalhead » sur sa virilité ; « non non, j’suis pas en train d’écouter du Bon Jovi moderne, hein, y’a une voix evil ! ». Enfin, bref, « Empyrean » coule tout seul, et vaut mieux car c’est fait pour. Impossible de le jeter aux orties, parce qu’il marche bien, mais on ne décrochera pas non plus ses posters de Rammstein pour en mettre un de Lord Of The Lost à la place non plus. Ah, par contre, si tu me lis et que tu es infographiste, postule mon ami(e), parce que faut vraiment faire quelque chose pour leur artwork.
Lord Of The Lost : Drag me to hell