Formé de deux piliers de la scène black, à savoir Mika Luttinen d’Impaled Nazarene et Magus Wampyr Daoloth de Rotting Christ, Thou Art Lord et Necromantia, Diabolos Rising est l’un des premiers combos de post black metal à avoir vu le jour. Et ce « 666 », premier album du groupe, a eu d’autant plus d’impact qu’il est sorti à une époque où il était quasi-impossible de savoir à quoi allait ressembler un disque avant de l’avoir entre les oreilles. Sorte de croisement entre la musique de film d’horreur, le black metal, la new age et le dark rituel, ce disque a certes aujourd’hui un côté cheap prononcé. Il est pourtant composé de très bons titres. Une sorte de Killing Joke période « Adorations » chargé d’ions négatifs et ayant trop lu de Lovecraft. Bien sûr, certains passages sont superflus (je pense en particulier à la sixième piste et à la fin d’ « Eschaton »), mais globalement « 666 » est un très bon disque, le témoin d’une évolution en cours et à venir, un album culte qu’il convient de chérir pour son côté profondément hors-normes et osé. Un disque qui préparait également le terrain pour son terrible successeur…