Kevin K, pour les nombreux lecteurs qui ne le connaissent pas encore, est un vieux punk avec derrière lui 30 ans de musique. 30 ans au cours desquels il a pu croiser et côtoyer les Ramones, les New York Dolls, Johnny Thunders, les Dead Boys, faire partie du groupe maison du légendaire CBGB’s, tourner un peu partout dans le monde avec ses différents groupes ou en solo… Bref, le monsieur en a sous la tignasse et sous le talon. D’origine américaine, il a toujours porté à l’Allemagne et à Berlin une affection toute particulière. D’où le nom de ce nouvel et dix-huitième album, inspiré de l’atmosphère ressentie dans ce pays. Musicalement, ça donne un rock largement inspiré du punk, du garage à la Iggy Pop (référence qui crève les tympans), et parsemé d’éléments electro et de passages plus typés pop. Un joyeux melting-pot qui fait penser à tous les grands noms du rock, de l’iguane déjà cité aux Stones en passant par Joey Ramone. Pas exceptionnel, mais pas mauvais, les dix titres de ce disque plairont aux fans de rock hybride, classique dans la forme et moderne dans l’interprétation, et à ceux qui ont grandi et évolué avec le rock depuis trente ans. Les autres passeront volontiers leur chemin, jugeant certainement la musique tiède…