
Kristine Meredith Flaherty alias K.Flay est la première artiste signée chez Night Street records, le label de Dan Reynolds de Imagine Dragons. Bon, autant vous dire que ce n’est pas ce qui a dicté sa présence ici, même si je suis curieux de connaître les goûts du bonhomme. C’est aussi une fille qui mixe hip-hop, electro, indie pop et rock. Et ça, ça me fait un peu plus frétiller. « Mono » est le cinquième album de la dame, et apparemment aussi le plus sombre ; cool, j’arrive au bon moment. Bon, ce n’est pas forcément un très bon moment pour l’artiste, qui vient de subir la perte définitive de l’audition de l’oreille droite (un fait retranscrit sur la pochette et auquel le titre fait écho), mais qui nourrit sans conteste sa musique. « Are you serious ? » est un titre introductif bizarre et un peu malaisant ; certainement pas la porte d’entrée la plus accueillante, mais elle me donne envie d’avancer un peu plus en tout cas. « Raw raw » répond largement à la promesse de melting pot musical créatif et un peu fou, tout en assurant un côté très accrocheur. « Punisher » est moins expéditif que l’anti-héros marvel, mais tout aussi passionnant. « Irish goodbye » (avec Vic Fuentes de Pierce The Veil) lâche les chiens tout en restant très pop : un titre assez énorme. « Hustler » est un titre plus intimiste à la mélancolie touchante. « Spaghetti » est un titre indie pop à deux voix, qui me convainc moins. « Bar soap » a un peu le cul entre deux chaises, « Watch me pt.1 » est une interlude, et « In america » repose sur des effets connus : je pense être arrivé au ventre mou du disque. « Shy » a quelque chose de plus sauvage et imprévisible qui me plaît bien. La deuxième partie de « Watch me » débute de manière plus sombre avant de revenir à la première mouture : dommage. « Chaos is love » est plus electro pop et sage ; je passe un peu à côté. « Yes I’m serious » est le titre le plus hip-hop du lot, mais aussi le plus mutant, et c’est vraiment sympa. Enfin, « Perfectly alone » est également l’un des meilleurs et des plus créatifs morceaux de la galette avec son alternance d’ambiances et de sonorités. Au final, « Mono » est un disque déstabilisant, inégal, imparfait et brillant à la fois !






