Et l’occasion de faire un terrible constat : même ceux qu’on aurait pu croire immortels vieillissent. Ou rajeunissent ? Tout est une question de point de vue… Est-ce Mick Jagger qui devient aussi « musicalement correct » que Lenny Kravitz ou ce dernier qui arrive enfin à l’égaler ? Ah, mais qui suis-je pour porter un tel jugement, moi qui ne suis même pas contemporain des Stones ? Au vu des ventes de ce chef d’œuvre de déjà-vu, je me sens moins seul ! Ou les fans de la première heure seraient-ils devenus d’infâmes pirates ? Sincèrement, je ne pense pas. Pas que ce soit foncièrement désagréable, mais faire juste bien quand on s’appelle Mick Jagger, c’est décevant. Car même s’il vient à flirter avec des sonorités inattendues (rythmes électroniques et effets de manche soul), sa musique reste accessible…très accessible. Et si Mick Jagger en avait marre de cette épée de Damoclès au-dessus de sa tête garnie d’implants de cheveux ? Et s’il avait juste envie de retrouver des sensations simples, de faire de la musique pour son plaisir, sans chercher à faire le fanfaron, la rock star emblématique ? Laissons-lui ce plaisir, fichons-lui la paix ! Et tant pis pour son portefeuille…
Mick Jagger : God gave me everything
Mick Jagger : Visions of paradise