INTERPOL : The other side of make-believe

« Turn on the bright lights » a 20 ans. Une sacrée paie. Alors pourquoi on continue de comparer chaque nouvelle sortie du groupe à celui-ci ? La réponse est simple : parce qu’il reste quasi-insurpassable, un mètre-étalon pour l’ensemble de la carrière du combo. On va donc éviter la question du « meilleur ou pire que le premier ? » : c’est vain. En revanche, on peut dire que « The other side of make-believe » va dans le même sens que « Marauder ». Il laisse donc un peu plus de place à la lumière, à la pop. Mais n’en oublie tout de même pas ses racines et sa noirceur. On y trouve donc des titres qui oscillent entre ces deux ambiances. « Toni » ne me convainc pas, mais « Fables » se montre bien plus performant. Les autres titres se placent entre les deux, mais aucun ne déploie les décibels ni le rythme. Ce nouvel album et clairement celui de la retenue. Comme quoi, chacun réagit différemment à l’isolement : là où certains groupes ont besoin de se libérer de la tension et lâchent les chiens, Interpol a laissé libre cours à une forme de désespoir résigné, une humeur maussade qui envahit le spectre. Ce qui n’induit pas qu’on ne prendra aucun plaisir à découvrir ces titres ; on y retrouve les nuances gris et bleu profond que le groupe a déjà sorti de sa palette dans le passé. On pourra regretter que la voix de Paul Banks se fasse moins éclatante, que la tension soit non pas apaisée mais quelque peu muselée. Bien sûr, Interpol sait encore écrire de bons titres, mais ceux-ci mettent de plus en plus de temps à se faire une place, et pas sûr que chaque auditeur se montre suffisamment patient pour profiter des « Gran hotel », « Fables », « Something changed » ou « Passenger ». Bref, pas totalement déçu, ais j’espère tout de même un sursaut d’énergie pour le suivant !

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