THEN COMES SILENCE : Hunger

Sixième album pour les suédois de Then Comes Silence, et deuxième pour moi. Bizarrement le groupe est souvent considéré comme un représentant de la scène post punk, alors que dès les premières notes vous pourriez le cataloguer comme une formation rock gothique. Bon, il ne s’agit que de sémantique, mais ça vous situe les choses tout de même ; vous pouvez considérer “Hunger” comme se situant entre les deux (mais plus proche du goth quand même). Les sonorités, le look, les textes, tout se rapporte pour moi au genre défendu dans les années 80 par l’écurie Cleopatra records, soit le pont entre le rock gothique et la darkwave, avec des accents tragiques mais un certain goût pour les guitares déchirantes. Pour peu qu’on soit fan de ce type d’ambiances, portées par une voix très cold wave et suave, on pourra accrocher au moins à quelques uns des onze titres de ce disque. La voix d’Alex Svenson se situe pour moi entre celle de Jim Kerr de Simple Minds et celle de Roland Orzabal de Tears For Fears : sombre mais pas trop, elle conviendra à une grande majorité des auditeurs. Les accents des guitares me rappellent celle du Killing Joke de “Eighties”, à mi-chemin entre rock sombre et héroïque. J’ignore si c’est là la marque de fabrique de Then Comes Silence, mais au moins c’est la norme sur cette galette. Bien sûr, tout ça sonne délicieusement rétro, et ça pourra en froisser certain(e)s. Moi ça ne me dérange pas, puisque c’est assumé et maîtrisé ; on sent que le combo s’est approprié ce type de rock et le vit pleinement. Alors si ça reste trop léger pour moi sur un certain nombre de titres, parfois ça marche vraiment, et la magie opère. Ça reste un voyage qui ne conviendra pas à tous, mais une fois prévenu d’où on met les pieds, on ne peut pas vraiment être déçu.

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