Quand « Untitled ‘91 » débarque, on se croirait revenus dans le « English riviera » de Metronomy ; groove timide mais efficace, voix pop indie, et cette gueule de tube tranquilou, presque fainéant. « Nice guy » suit le même chemin avec autant de succès. C’est le deuxième titre et on a déjà l’impression d’avoir déniché une perle rare : cool ! « Really something » donne l’impression bizarre de commencer par un fade out, mais ça ne l’empêche pas de se montrer aussi marquante que les autres. Puis vient « Dick Daisey » et son groove brinquebalant ; ce titre moyen met un bémol à notre enthousiasme jusqu’ici débordant. Mais c’est pour mieux repartir avec le gimmick rock n’ roll de « Derby daze », pas la chanson de l’année mais assez fraîche pour qu’on s’y laisse prendre. « Drina » fonctionne aussi très bien . Par la suite, on sera de nouveau charmé par « Balkan boy », « East west » et « Easy », le reste se situant entre l’agréable et le moyen. Bilan plus mitigé donc que ce à quoi on avait envie de croire au départ, mais voici tout de même un album que l’on se plaira à redécouvrir à quelques reprises, bercé par son style si particulier entre indolence et nonchalance, mais gardant toujours une couleur electro pop actuelle et une attitude indie synonyme de street credibility chez les poppeux. Vous l’aurez compris : « Untitled ‘91 » est validé mais doit beaucoup au plaisir de la découverte : à voir si Hector Gachan saura se renouveler pour la suite des opérations !