Ce sont des choses qui arrivent : je ne sais pas d’où sort ce disque, ce qu’a fait le groupe avant, et je m’en fous. Parce qu’avec ses airs de ne pas y toucher, « Nothing left to lose » a une belle petite gueule de pépite indie. Très nineties, très rock alternatif, avec ses riffs près du sol, sa voix posée négligemment là, par le seul type qui n’avait pas peur de passer derrière le micro, sa belle basse, sa batterie énergique… Et si tous les titres ne sont pas faits du même bois, et que ce premier album du combo de la Nouvelle Orléans (après un ep en 2012) a beau être très court, il sait tout de même garder l’auditeur en haleine, jouant avec le rythme, extirpant d’une guitare très crunchy des riffs tranchants et néanmoins assez mélodiques. Comme souvent dans ce genre de disque, on tourne un peu en rond au bout de quelques titres, mais outre le titre précité, on peut dénombrer quelques réussites ; « I warm my hands », « I think about it every day », l’instrumental « Do you think about it ? » et « I allowed myself ». En sachant que les autres ne sont pas très loin derrière, ça fait une moyenne vraiment pas dégueulasse, qui oscille entre 7 et 8. J’arrondis à l’inférieur parce que je pense vraiment que le groupe peut faire mieux. Et je suis pressé de vérifier mes espoirs sur leur prochain opus.