
Oui, bon, ok, j’ai loupé l’album de 2021 de Greenleaf. Mais il faut dire aussi que ce side-project (de Dozer) stabilisé depuis quelques temps n’est pas l’une de mes priorités musicales. Même si son stoner plutôt sage s’avère très cool et écoutable. « The head and the habit » est donc le neuvième album du combo, et déroule toujours un style groovy et plus rock que chez ses collègues, avec des couleurs bluesy et psychédéliques plus prononcées. C’est bien simple, je serai bien emmerdé à savoir où le classer, entre rock et metal ; Greenleaf semble être né de la volonté d’ouvrir encore plus le stoner au public rock. Et ça fonctionne bien, sans nul doute ; pour peu qu’on soit sensible au rock graisseux, il sera difficile de rejeter un seul des neuf titres de ce disque. Dès « Breathe, breathe out » on est comme happé par l’évidence des riffs et la facilité à appréhender les chansons. Bien sûr, on ne s’extasie pas devant la technique incroyable, l’inspiration débordante des suédois. Oui, c’est tellement digeste que ça l’est parfois un peu trop, mais c’était aussi l’intention générale du groupe, qui sortait d’une période troublée au niveau personnel. Même si les paroles de Arvid Hallagard traitent toujours de thèmes assez sombres comme la santé mentale. Alors pardonné Greenleaf ? On va dire que oui, au vu de la qualité de compositions comme « Oh dandelion », « The trickin tree », « Different horses ». Et puis si on veut quelque chose de plus costaud, on peut toujours se rabattre sur Dozer.