Quatrième album pour un Ghost qui a ces derniers mois bien perdu de sa superbe, après un procès qui a révélé de vilaines affaires d’argent, l’identité des membres supposément secrète. Est-ce que ça empêchera le groupe de continuer à convaincre une fanbase de plus en plus nombreuses et de plus en plus souvent hors du giron metal ? Pas sûr. Car « Prequelle » (drôle de nom, d’ailleurs : à quoi ?) avance clairement dans le sens de toujours plus de tics pop, d’évidences mélodiques et de moins d’appuis typés prog ou heavy. On l’avait déjà compris avec « Rats » d’ailleurs, qui annonçait l’album de façon claire : pas besoin de chercher à s’accrocher à des flancs escarpés, le miel, ça colle bien. Oui, je suis peut-être un peu dur là, mais c’est à la mesure de mon décontenancement. Je ne peux pas dire que ce disque soit mauvais ; chaque titre fonctionne parfaitement. Mais où est le côté sulfureux, inquiétant ? Dans les costumes réalisés par les stylistes les plus influents, pas vrai ? Est-ce que ça vaut le coup, vraiment ? Euh, non. Pas pour moi en tout cas. Pas rancunier, je continuerai de suivre les aventures des nameless ghouls de loin en loin, à m’extasier, pourquoi pas, sur la propension du groupe à exploiter de nombreuses sources musicales, des plus logiques aux plus improbables (ce qu’on peut encore constater ici), mais sans en attendre plus qu’un truisme musical de plus.
Ghost : Rats
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