Derrière ce nom un poil ridicule se cache un certain Greg Dalton. Et sa passion à lui, c’est la pop psychédélique. « Gaz forth » est le type même de disque qui naît et se complaît dans une complète underground attitude et installe une ambiance à la fois très rétro et très artisanale. « Windows and walls » balance un fuzz introductif qui disparaît vite au profit d’une pop psyché soft mais de belle facture. Un titre très convainquant mais exceptionnellement court. « Every third thought » ne nous laisse pas le temps de redescendre du nuage, jouxtant en style et en qualités ce titre introductif. « Inna witness » calme un peu le jeu et s’avère encore plus spatial. Ce qui n’est encore rien par rapport à « NSFL » et son babillage extraterrestre en fonds sonore. « Up the wall » monte également assez haut dans les étoiles, mais déstabilise par le traitement sur la voix, un poil disgracieux. « Home adress » redresse hélas à peine la barre, suivi de près par « Retrograde reality » et « Alive on earth ». Heureusement « Ex real » nous extrait du ventre mou du disque, et la plus rythmée « Just has to » termine de nous convaincre que ce quatrième album de gary War recèle de bien jolies choses. Mais ce n’est rien en comparaison avec l’excellent final « G.S.T. ». « Gaz forth » est, vous l’aurez déduit, une somme assez inégale de rock pop psyché très personnel et au résultat pas toujours heureux. Mais pour autant, on y déniche quelques bonnes idées et un engagement fort pour la cause, soit assez de bonnes raisons pour y laisser traîner une oreille curieuse !
Gary War : Windows and walls