FRIKO : Where we’ve been, where we go from here

Pour la blague, j’aurais aimé vous dire que la musique de Friko est froide, que ses mélodies glacent le sang. Mais non. Tout au plus, je peux dire qu’avec lui, le rock alternatif / indie des nineties est bien conservé, qu’il ne se ferme aucune porte, amenant dans son style quelque chose d’à la fois plus moderne, mais aussi plus rétro. Une espèce de mix entre l’énergie solaire d’un The Polyphonic Spree et quelque chose de plus énergique, fou et féroce. J’ai pensé à un Harley Poe chroniqué récemment, ou un Lupen Crook. Bien sûr, Friko est un peu moins ampoulé et borderline que ces deux-là, mais il porte également en lui un brin de folie et d’originalité. De grosses guitares, des motifs folk, une voix indie pop très expressive faisant le grand écart entre l’apaisé et l’énervé, sans toutefois heurter nos pauvres oreilles. Il se dégage de ce disque un sentiment d’urgence certes, mais une urgence nostalgique. Les neuf titres de cet album sonnent comme un rock d’étudiants, mais réalisé par des gens qui ne le sont plus, courant après le temps perdu avec l’intelligence mélodique conférée par l’expérience. Le duo est doué, et entre « Get numb to it ! », « Where we’ve been », « Crashing through » et « Chemical », on a un joli panorama de ce qu’il est capable de produire, en sachant qu’en plus de ces titres plutôt marqués indie, certains intègrent des influences neo classiques ou plus acoustiques qui amènent encore d’autres couleurs à la palette. Friko est de ces pépites underground qui ne demandent qu’à s’épanouir à la vue de tous, mais qu’on a envie de garder égoïstement pour soi. Ah, ma bonté me perdra !

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