
Démarré comme un groupe de reprises, Friday Pilots Club a rapidement lâché du lest sur cette partie et lâché les gaz d’un electro rock à forte teneur en groove certes, mais aux riffs bien rock quand même. Il suffit d’un « Nowhere » astucieusement placé en début de parcours pour s’en assurer ; difficile de résister à un tel tube. « We don’t wanna talk » suit la même trame mais se fait plus pop. Chaque titre se fait un malin plaisir de dégainer un gimmick mélodique imparable, un refrain qui reste en tête et de condenser tout ça sur une durée qui ne permet absolument pas de se lasser. D’ailleurs, si l’album s’avère assez court on a tout de même l’impression d’avoir passé un excellent vol avec le combo, grâce à une collection de titres d’une accessibilité et d’une immédiateté rares, sans jamais vraiment sonner mainstream. Bien sûr, ils sonnent parfois plutôt « facile », mais on est quand même facilement accrochés par des titres de la puissance de « Nosedive », « Nowhere », « Ultraviolet ». Et on est facilement convaincu par les autres aussi ; cet album est taillé pour plaire, et évite soigneusement toute prise de tête. Pourtant, si vous vous attendez à être submergés de titres immédiats à haute teneur en testostérone, détrompez-vous ; Friday Pilots Club sait également jouer avec les émotions, comme sur la doublette « Coffin » et « Atlas ». On peut aussi détecter un côté plus sombre, orageux au travers de certains titres, et même une pointe de regret et d’amertume. Bon, ceci dit, ce sont les chansons qui sortent les griffes qui me plaisent le plus, mais la versatilité de l’album est plutôt une bonne surprise !






